ÉTUDE papernest avec Poll&Roll :
Generation on demand : dépenses contraintes et abonnements, le budget récurrent des 18-35 ans.
Nous observons depuis quelques années une augmentation significative des dépenses récurrentes de nos ménages. Charges du logement, prélèvements bancaires, abonnements... des charges prélevées directement sur le compte en banque qui laissent une place de plus en plus réduite aux dépenses spontanées. Une part de ces dépenses récurrentes correspond pourtant aux besoins élémentaires de tout ménage actif : le logement et ses charges, le transport, les redevances d’emprunt bancaire. Des frais mensuels ou annuels qui pèsent de plus en plus lourd sur un pouvoir d’achat déjà fragilisé par la crise sanitaire et la crise de l’énergie.
À ces frais récurrents s’ajoutent de nouveaux types de coûts mensualisés, fruits de l’irruption des souscriptions dans nos modes de consommation. De la culture au sport, de la mode à l’électroménager, et jusqu’à notre TGV; toutes nos industries font la part belle au sacro-saint modèle de l’abonnement. Un modèle à l’américaine qui permet de consommer à crédit sans payer le prix fort. Du moins, pas d’un seul coup.
Si cette économie de la consommation on demand déconcerte parfois nos aînés, elle est devenue une norme pour toute la génération témoin de son essor. En ligne de mire les 18-35 ans, disciples d’une économie qui promeut la consommation illimitée, flexible, personnalisée.
Et pourtant, ce modèle présente bien des limites. Perte de la notion du prix payé, piège de l’abonnement fantôme; frais prélevés, négligés, vite oubliés, jamais résiliés... le budget accroît plus vite que sa perception par le consommateur qui se trouve, dans l’illusion d’une consommation plus libre, prisonnier du modèle.