Quel sera l’impact du coronavirus sur les taux immobiliers ?
Les mesures de confinement de la population décidées par le gouvernement français et la restriction des activités économiques au strict nécessaire ont provoqué un gel quasi complet du secteur de l’immobilier. Une situation qui fait planer le doute sur l’avenir des taux immobiliers.

Depuis le 17 mars 2021, la crise sanitaire provoquée par le Covid-19 a entraîné le confinement de la population et l’arrêt des activités non-essentielles au fonctionnement de la nation. De ce fait, le secteur de l’immobilier est actuellement gelé ce qui empêche toute prévision sur l’évolution des taux immobiliers.
Pas d’évolution, pour le moment…
Selon l’étude des baromètres de taux immobiliers régionaux effectuée par les banques, les taux immobiliers restent les mêmes qu’au mois de février 2021. En effet, quels que soient votre profil et votre région, il est encore possible d’emprunter à 1% sur 15 ans. Malgré la crise liée au Covid-19, les taux immobiliers sont dont toujours à l’avantage des emprunteurs.
En revanche, les processus d’acquisition d’un bien et d’obtention d’un crédit immobilier sont logiquement ralentis par la suspension de nombreuses activités économiques. Les agences immobilières sont fermées, les visites de logement sont impossibles et ce pour une durée encore indéterminée. Seuls les établissements bancaires sont encore autorisés à ouvrir, mais avec un effectif réduit.
Ainsi, la priorité est donnée aux dossiers dont le crédit a été accordé avant le début du confinement et les acteurs du secteur bancaire ont assuré que toutes les demandes de crédit déjà transmises seront assurées. Néanmoins, du fait de la réduction des effectifs, les délais sont grandement rallongés.
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Les différentes conjectures
Même si l’on ne sait pas encore combien de temps va durer cette crise sanitaire, on peut d’ores et déjà être certains qu’il va s’ensuivre une crise financière dont toutes les conséquences ne sont pas encore connues.
Cette crise économique aura donc un impact sur les valeurs des taux immobiliers, mais les économistes sont divisés. Certains estiment que ces taux devraient baisser à la sortie de la crise, tandis que d’autres réfutent cette hypothèse. Petite explication…
Lors d’une crise financière, les investisseurs ont tendance à placer leur argent dans des placements « sûrs » à savoir la dette des Etats. Ainsi, le taux d’emprunt de la France, sur lequel se basent les banques pour fixer leurs taux d’intérêts, est tombé dans le négatif à -0.31%, ce qui va nécessairement provoquer une baisse des taux bancaires. De nombreuses banques centrales ont d’ailleurs déjà baissé leurs différents taux.
De plus, la BCE (Banque Centrale Européenne) a fourni plusieurs milliards d’euros aux banques pour leur permettre de maintenir les lignes de crédit. Dans cette optique, les taux d’intérêts sont partis pour rester bas, voire baisser dans les semaines et les mois à venir.
Néanmoins, certains économistes ne sont pas aussi catégoriques quant à la baisse des taux d’intérêts. Ils sont plusieurs à affirmer que la baisse du taux d’emprunt de la France et l’aide de la Banque Centrale Européenne pourraient ne pas être suffisants, ce qui pousserait les banques à ne pas diminuer les taux d’intérêts.
Ce qui est certain, c’est que tout cela va dépendre de la durée de la crise sanitaire et du confinement des Français. Vous pouvez en apprendre plus sur l’évolution des taux immobiliers en consultant cet article.
Quid du prix de l’immobilier ?
L’avenir du prix de l’immobilier n’est pas nécessairement plus clair que celui des taux d’intérêts. En effet, il est lui aussi dépendant de la durée du confinement et de l’importance de la crise économique qui va suivre.
Ainsi, les spécialistes envisagent trois scénarios :
- Une chute des prix, puis une remontée rapide.
- Une forte chute puis un maintien à un niveau inférieur à celui d’avant l’arrivée du Covid-19.
- Des chutes et des remontées successives dues à une succession des périodes de confinement.
Quoi qu’il en soit, tout cela reste encore très hypothétique puisque la sortie de crise n’est pas encore envisagée.
Mis à jour le 25 Sep, 2023
Maxime Degras
Rédacteur web - spécialiste énergie
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