Dans le roller coaster économique et financier que le monde traverse actuellement, certains placements parviennent à tirer leur épingle du jeu. On l’a vu lors de la crise de 2008, qui a contraint même les investisseurs les plus confirmés à revoir leurs convictions. Alors, où placer son argent en temps de crise ? Vers quel secteur se tourner ? Vaut-il mieux vendre, épargner, investir ? Faisons le point.

Investissement en temps de crise : les do et les don’t

Do : garder le cap

C’est la philosophie du Chêne et du Roseau : en période de tempête, il y a ceux qui tentent de faire face en restant debout, et ceux qui plient la tête en attendant que ça passe. Les premiers se croient invincibles et finissent déracinés, les seconds courbent l’échine, mais survivent à la crise.

Les experts en finance comportementale sont unanimes : le facteur émotionnel joue un rôle clé dans la prise de décisions, et l’investisseur passe irrémédiablement par plusieurs phases : peur, optimisme, dépression, soulagement, espoir, etc. Dans ces moments, il est important de ne pas céder aux sirènes de la crise et de maintenir le cap en attendant que les marchés repartent à la hausse.

Don’t: placer tout son capital sur des placements sécurisés

C’est le réflexe de beaucoup d’investisseurs et d’épargnants dès que les voyants virent au rouge : se ruer sur les produits et placements sécurisés, comme les fonds euros et les livrets bancaires. Entre janvier et mars 2020, le Livret A a enregistré une collecte record : 20,41 milliards d’euros (contre 11,57 milliards d’euros en 2019).

En tant qu’investisseur, vous êtes exposé(e) à la volatilité des marchés financiers à travers vos placements. Encore une fois, en cas de baisse, la patience est de mise. On évitera de se précipiter sur les arbitrages pour transférer tout son capital vers des fonds euros.

Do: se tourner vers l’immobilier locatif

Valeur refuge par excellence, l’immobilier a pourtant joué des tours aux investisseurs en 2008… Alors, pourquoi miser dessus en 2020 ?

Premièrement, parce qu’il n’existe pas qu’une seule manière d’investir dans l’immobilier. On pense bien évidemment à l’achat en direct d’un bien, grâce au levier du crédit, qui peut être une solution. D’après l’Agence nationale d’information pour le logement (Anil), les taux d’intérêt restent bas. Il est tout à fait possible d’obtenir un taux immobilier à 1,18% sur 20 ans et à 1,03% sur 15 ans par exemple. En revanche, les conditions d’accès au crédit sont renforcées. Les banques exigent un emprunt de 25 ans maximum, et appliquent strictement la règle des 33% de taux d’endettement.

Il est toujours possible de décrocher un crédit, avec un dossier solide et un apport personnel conséquent. Le mieux reste encore de faire appel à un courtier immobilier, qui saura trouver le montage financier le plus approprié.

Ce qui ne pose pas de problème avec les SCPI, le crowdfunding immobilier ou encore les unités de comptes immobilières (SCPI, SCI OPCI) proposées au sein des contrats d’assurance vie. Plus accessible sur le plan financier, cette verticale de l’immobilier, la pierre papier, représente un investissement à la fois stable et rentable. Les SCPI, en particulier, offrent un panel d’investissement très diversifié : SCPI de rendement, fiscal, investissement en direct, en nue-propriété, de bureaux, résidentielles, etc.

Autre option, moins connue, mais tout aussi intéressante en période de crise : le private equity, un investissement qui consiste à entrer au capital de sociétés non cotées. L’objectif cible est d’atteindre une rentabilité de 7% à 12% selon la durée de l’investissement.

Don’t : centraliser ses investissements

La règle qui veut qu’on ne mette pas tous ses œufs dans le même panier conserve son sens en temps de crise. Diversifier ses placements mutualise les risques. Pour celles et ceux qui hésitent à se risquer sur les marchés, le choix d’unités de compte disponibles au sein des contrats d’assurance-vie est suffisamment large pour leur permettre de diversifier leur épargne :

  • choix de classes d’actifs ;
  • choix de la zone géographique ;
  • choix du secteur / de la thématique d’investissement.

Do : privilégier les produits structurés

Un produit structuré est instrument financier, un fonds qui permet de coupler un actif financier avec un indice (sous-jacent). En temps de crise, ces placements sont à privilégier, car ils permettent de se positionner sur une date de constatation initiale plus favorable. Ainsi, les produits structurés protègent l’investisseur en cas de baisse des marchés.

Ainsi le fonds vous protège à la baisse et vous permet de profiter de la remontée des indices. Lorsque les marchés financiers sont très bas et laissent entrevoir un rebond à court ou moyen terme, vous multipliez vos chances de sortie du fonds et de gains.

Il existe plusieurs types de produits structurés. La plupart ont des « barrières de protection » qui vous permettent, si l’indice ne baisse pas au-delà de cette barrière, de sécuriser votre investissement. Vous pouvez également trouver des produits structurés qui vous serviront régulièrement des coupons (dividendes).

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