Investir dans la pierre, cela rassure. C’est ce que montrent les analyses du marché immobilier après un an de pandémie. Premier bilan et perspectives du secteur immobilier et notamment des programmes neufs.

Quel est l’impact de la Covid sur l’immobilier neuf ?

Les chiffres enregistrés par le secteur de l’immobilier montraient une activité commerciale relativement dynamique en début d’année 2020. En toute logique elle s’est fortement ralentie en mars et mai avant de reprendre après le déconfinement, portée par une forte demande. A partir de l’été jusqu’à la fin de l’année, les particuliers ont confirmé leur intérêt pour l’immobilier, que ce soit l’investissement locatif ou le premier achat par le biais de la location-accession. 

D’autant plus que les institutions encouragent cet engouement. En effet les taux des crédits immobiliers restent bas et les deux principales aides à l’achat, le prêt à taux 0 et le dispositif de défiscalisation Pinel sont prolongés.  De son côté le Haut Conseil de stabilité financière tente de favoriser les acquéreurs dotés d’un budget moyen grâce à plusieurs mesures :

  • Le taux d’endettement autorisé passe de 33 % à 35 % en 2021
  • La durée maximale d’un crédit s’étend à 27 ans
  • Les banques peuvent déroger à ces critères pour 20% de leurs dossiers de financement

En définitive, les professionnels accusaient une baisse des ventes de l’ordre de « seulement » 20% à la fin de l’année dernière.

Pour les promoteurs, ce n’est pas tant la demande qui représente un frein, mais l’offre. Le nombre de logements construits en 2020 accuse un déficit de – 16 % par rapport à l’année précédente. D’une part à cause de l’arrêt des chantiers pendant plusieurs semaines, mais aussi parce qu’en période d’élections municipales, les collectivités ont traditionnellement tendance à limiter les autorisations de permis de construire.

Quelle perspective les professionnels voient-ils se dessiner ? Les prix dans l’immobilier ancien tendent actuellement à augmenter. Face à la demande croissante, ceux des programmes en construction pourraient suivre la même évolution. Les candidats à l’achat ont donc tout intérêt à approfondir leur recherche de logement neuf à vendre et à se positionner sans attendre.

Recherche de bien immobilier : qualité de vie exigée

Vous faites partie de ceux qui veulent acheter ? Dans ce cas où souhaiteriez-vous habiter ? En un an votre réponse a peut-être changé. Avant la Covid-19 les bassins d’emplois, la vie culturelle et l’animation de Paris ou des métropoles charmaient les candidats à l’achat immobilier. Désormais, de nombreux acquéreurs se découvrent un besoin d’espace et de nature, qui se heurte aux prix moyens dans les grandes villes : jusqu’à 10 000 €/m² à Paris ! La demande se déporte donc vers les villes moyennes ou de banlieue qui promettent des tarifs plus accessibles et une meilleure qualité de vie. Les communes à moins de 2 heures de la capitale en TGV : Reims, Tours, Le Mans, Angers possèdent donc les charmes nécessaires pour séduire les nouveaux arrivants.

Les typologies de logement les plus recherchés restent les 2 ou 3 pièces. Mais après plusieurs confinements et un couvre-feu, les français se recentrent sur leur espace de vie : à l’intérieur, ils souhaitent de plus grandes superficies, et à l’extérieur la possibilité de se déconnecter du télétravail sur un coin de gazon ou de terrasse. Plus que jamais, l’habitation rêvée des Français demeure la maison avec jardin.

Ces nouveaux critères de sélection représentent justement les atouts de l’immobilier neuf par rapport à l’ancien.

Les constructions actuelles offrent presque systématiquement une ouverture sur un extérieur privatif, pour les maisons mais aussi les collectifs : à l’exception peut-être des studios, les logements avec rez-de jardin, balcon, loggia ou terrasse sont désormais la norme. Quant aux surfaces, le neuf n’offre pas forcément davantage de m², mais l’agencement y est étudié pour optimiser l’espace et s’adapter au style de vie actuel : la cuisine ouverte sur la pièce à vivre a remplacé l’enfilade cuisine-salle à manger-salon.

Face à la Covid, les tendances de l’immobilier neuf en 2021

Agences d’architectes, constructeurs et promoteurs décortiquent en permanence les attentes et les aspirations des Français pour leur habitat. Les principales tendances qui en découlent s’orientent en 2021 vers :

  • davantage de modularité des espaces intérieurs
  • des agencements inspirant la protection et la sérénité,
  • tout ceci au cœur d’un « quartier-village » favorisant le lien social. Le concept de « ville du quart d’heure » où l’on peut faire ses courses, travailler, se soigner, se divertir à deux pas de chez soi émerge depuis quelques années. Il répond pleinement à ces besoins et séduit déjà plusieurs métropoles dont Paris et Nantes.

Les métiers de l’immobilier s’adaptent

Avec la fermeture au public des agences immobilières, les professionnels ont dû adapter leurs pratiques pour poursuivre à distance leurs missions de conseil et de vente. Les vendeurs ont pu poursuivre leur activité en télétravail, avec en ligne des clients confinés qui avaient davantage de temps pour s’informer. La visioconférence et la signature électronique des contrats de réservation, voire des actes notariés a évité un arrêt total des ventes immobilières. Ces nouvelles pratiques ont vocation à se banaliser, comme dans d’autres secteurs. Nul doute que la digitalisation des différentes étapes de l’achat immobilier sera dans quelques années le processus standard. Un phénomène que la pandémie aura permis d’accélérer.

Ainsi, entre les ménages qui ressentent le besoin d’acheter plus grand et ceux qui ont épargné faute de pouvoir voyager, la demande de logements neuf est bien présente chez bon nombre de Français. Bonne nouvelle : la version 2021 du confinement, plus souple, ne retarde pas les acheteurs dans leur projet immobilier.

Mais à long terme, la crise sanitaire va-t-elle changer de manière durable leurs mode de vie ? Les envies de verdure ou d’une pièce supplémentaire pour le télétravail, la nouvelle attractivité des villes moyennes sont-ils passagers ou perdureront-ils une fois le coronavirus maitrisé ? Par ailleurs, n’oublions pas qu’en 2022, année d’élections présidentielles, l’habitat se retrouvera certainement au cœur des débats, ce qui pourrait faire émerger de nouvelles mesures en faveur du logement. 

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