Dernière mise à jour le 20 mars 2025 à 14:29
Journaliste spécialisé dans l'énergie
Kevin Champeau est un journaliste spécialisé dans la transition énergétique et les questions environnementales. Son expérience inclut la rédaction pour Révolution Énergétique et la coordination du magazine Mat Environnement. Expert en rédaction SEO et en gestion de projets éditoriaux, il optimise la visibilité des contenus en ligne. Ses articles visent à informer et sensibiliser le public sur la transition écologique et les innovations énergétiques.
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« Le projet de Cheviré est un projet de stockage d'énergie par batteries qui aura la capacité de stocker 200MWh d’électricité, c’est-à-dire l’équivalent des besoins d’environ 170 000 foyers pendant deux heures. Le parc est en cours de construction et sera mis en service à l’hiver 2025, afin de contribuer à l’équilibre du réseau français dès le début de l’année 2026 ». Comme un symbole, la BESS la plus puissante de France, implantée sur un terrain de 1,3 hectare, est construite en lieu et place d’une ancienne centrale thermique qui a permis d’alimenter Nantes en électricité jusqu’en 1986. Une fois mise en service, cette nouvelle installation devrait permettre de lisser les écarts entre la production et la consommation, en emmagasinant l’énergie excédentaire lorsqu’elle est produite, et en la restituant lorsque la production est insuffisante. Elle contribuera ainsi indirectement aux objectifs de neutralité carbone.
« Afin de réussir la transition énergétique, il faut réduire drastiquement et rapidement notre utilisation des énergies fossiles. Cela passe par des axes de sobriété, d’efficacité, mais aussi par l’électrification du système. Si l’électricité représente aujourd’hui seulement environ 25% de l’énergie finale consommée en France, la Stratégie Nationale Bas Carbone prévoit qu’elle passe à 55% à horizon 2050. Les énergies renouvelables joueront donc un rôle de plus en plus important dans le mix énergétique français.»Ici, l’enjeu est de déployer des infrastructures de production d’énergie renouvelable, tout en s’affranchissant du caractère pilotable des centrales thermiques. La tâche est complexe, puisque ces dernières ont la capacité de moduler leur puissance, afin de s’adapter à la demande en temps réel. Ainsi, selon Andy Symonds,
« il faudra accompagner ce déploiement par un certain nombre d’adaptations, notamment au regard de la flexibilité du système. Il faudra à la fois adapter notre consommation pour l’aligner avec les périodes de plus forte production solaire et éolienne, mais aussi intégrer de la flexibilité au niveau du réseau afin d’équilibrer l’offre et la demande en temps réel, pour contribuer à désengorger les câbles de transport et de distribution d’électricité, et in-fine pour conserver la stabilité du 50hz sur le réseau. Comme illustré dans de nombreux autres pays, le stockage d’électricité est parfaitement placé pour apporter ces services et jouer le rôle d’accompagnateur des ENR ».
« Aujourd’hui, il y a environ 900 MW de systèmes de batteries installés en France alors qu’il va rapidement falloir quelques GW. La France est donc en retard, notamment en comparaison avec d'autres pays, mais le stockage est une technologie mature qui présente l’avantage de pouvoir se déployer très rapidement. Le stockage d’énergie va fortement croître en France, comme ailleurs, au cours des prochaines années ». La filière s’organise ainsi peu à peu. Si on comptait seulement 7 MW de BESS raccordés en 2019, ce chiffre est passé à 917 MW en juillet 2024. De plus, selon RTE, le gestionnaire de réseau français, près de 6,9 GW de projets sont actuellement en attente pour être validés. Malgré tout, la filière souffre d’un manque de soutien clair de la part de l’État. La notion de stockage d’électricité est, d’ailleurs, presque absente de la nouvelle feuille de route de la France sur le climat et l’énergie pour les 10 prochaines années. Cette absence de volonté politique s’ajoute à d’importantes difficultés d’investissements. En effet, à l’heure actuelle, ces installations ne sont financées qu’à travers leur rôle dans la stabilité du réseau électrique, et non dans leur capacité à stocker de l’énergie. Dans le reste de l’Europe, de nombreux pays s’organisent, et accélèrent leur déploiement de systèmes de stockage par batterie. C’est le cas de l’Allemagne (5,9 GWh installés en 2023), du Royaume-Uni (2,7 GWh), ou encore de l’Italie (3,7 GWh). La Belgique n’est pas en reste, puisqu’elle devrait accueillir la plus grande batterie d’Europe, et l’une des plus grandes au monde. D’une capacité record de 2,8 GWh pour une puissance de 600 MW, elle devrait être mise en service en 2028.
publié le 26 février 2025 par papernest
Au Forum EnerGaïa, papernest a rencontré Bénédicte Genthon (ADEME) pour évoquer le label VertVolt et le rôle de l'agence dans l'accélération de la transition énergétique.
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publié le 26 février 2025 par papernest
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