L’ARENH sous l’œil de Fabien Choné et Anne Debrégeas : bilan et perspectives

[intro]L'ARENH est mort, vive l'ARENH ? Dans un débat sans concession, Énergie à la Une confronte deux points de vue sur l’ARENH, un mécanisme qui, depuis sa création en 2011, permet aux fournisseurs alternatifs d’acheter de l’électricité nucléaire à prix régulé pour "transférer la compétitivité de la filière électronucléaire, jusqu'alors en monopole à tous les consommateurs français quel que soit leur fournisseur." À quelques mois de son extinction prévue en 2025, les critiques pleuvent. Fabien Choné, l'un des créateurs du système, défend son bilan tout en pointant ses faiblesses, tandis qu’Anne Debrégeas, ingénieure chez EDF, appelle à repenser totalement le modèle. Entre déceptions, critiques et perspectives incertaines, quel avenir pour le marché de l’électricité en France ?[/intro]

Un bilan mitigé, des critiques acerbes

Dans ce face-à-face, Fabien Choné reconnaît les imperfections de l’ARENH, mais défend sa contribution à la dynamisation de la concurrence. « L’ARENH a permis de bousculer un marché dominé par EDF, mais sa mise en œuvre a manqué de rigueur », confie-t-il. Il plaide pour plus de transparence et une concertation accrue afin d’assurer une meilleure efficacité du système. De son côté, Anne Debrégeas souligne que, malgré ses défauts, l’ARENH a effectivement permis de renforcer la compétitivité du marché. Mais elle ne se voile pas la face : « Le modèle est désormais épuisé, il est temps de le réinventer », estime-t-elle. Pour elle, la leçon est claire : il faut éviter de reproduire les erreurs du passé dans la refonte du système. Retrouvez aussi l'épisode sur Spotify :