Mix énergétique : comparaison entre la France et les pays européens en 2025
En 2025, la France affiche un mix énergétique dominé par le nucléaire et renforcé par les renouvelables. Partout en Europe, les stratégies divergent : charbon en Allemagne, solaire en Espagne, hydro en Suède… De quoi décrypter le marché de l’énergie le marché de l’énergie et anticiper les grandes bascules à venir. Quel est le mix français ? Qu’en est-il chez nos voisins ? Quelle évolution attendre d’ici 2030 ? On vous résume tout.

🔋 Qu’est-ce que le mix énergétique ?
Avant de plonger dans les chiffres, il est essentiel de bien comprendre ce que signifie réellement le terme "mix énergétique".
🧠 Définition du mix énergétique
Le mix énergétique, aussi appelé bouquet énergétique, désigne la part relative de chaque source d’énergie (renouvelables, fossiles, nucléaire) utilisée pour répondre aux besoins énergétiques d’un pays, d’une région ou du monde entier. Il permet de comprendre d’où provient l’énergie consommée pour se chauffer, se déplacer, produire ou s’éclairer.
- Énergies fossiles : pétrole, charbon, gaz naturel
- Énergie nucléaire : fission des atomes d’uranium
- Énergies renouvelables : solaire, éolien, hydraulique, géothermie, biomasse
Production vs consommation d’énergie
Il est crucial de distinguer deux notions complémentaires :
- Production d’énergie : quantité d’énergie générée par un pays (qu’elle soit exportée ou non), incluant l’électricité, la chaleur, les carburants.
- Consommation d’énergie : énergie réellement utilisée par les consommateurs finaux (ménages, entreprises, transports...), après déductions des pertes de conversion et de transport.
⚡ Pourquoi l’électricité ne suffit-elle pas à définir le mix énergétique ?
Une question fréquente : Pourquoi parle-t-on du mix énergétique alors qu’on parle souvent de mix électrique ?
👉 En réalité, l’électricité ne représente qu’une partie de l’énergie totale utilisée. Le chauffage au gaz, le transport à l’essence ou les usages industriels au charbon, par exemple, font aussi partie du mix énergétique. Il est donc essentiel de ne pas confondre le mix électrique avec le mix énergétique global.
🌍 Les grandes sources d’énergie dans le monde
Le mix énergétique mondial connaît une transformation rapide, portée par la croissance des renouvelables, le retour du nucléaire,
et des investissements massifs dans les technologies bas carbone. Mais cette transition reste inégale selon les régions du globe.
📈 Une transition mondiale déjà en cours
En 2025, les grandes tendances se confirment : les énergies renouvelables dépassent pour la première fois le charbon dans la production
d’électricité mondiale, tandis que certains pays relancent le nucléaire. Les énergies fossiles, bien que toujours présentes,
voient leur part reculer lentement.
- ✅ Énergies renouvelables : environ 35 % de la production mondiale d’électricité, un record. L’éolien et le solaire atteignent ensemble 18 %, contre seulement 4 % en 2015.
- ☢️ Nucléaire : en hausse jusqu’à 10 % du mix mondial, grâce à des politiques de relance en France, au Japon, et de nouveaux projets en Chine et en Inde.
- 🛢️ Pétrole : consommation toujours stable, notamment dans les transports et les industries pétrochimiques.
- 🪨 Charbon : en baisse dans la plupart des pays développés, mais encore utilisé dans plusieurs économies émergentes.
💸 Nouvelles dynamiques : investissements et numérique
En parallèle, deux dynamiques pèsent de plus en plus dans le paysage énergétique mondial : la montée en flèche des investissements dans les
énergies propres, et l’explosion de la demande liée au numérique.
- 💰 Investissements : les dépenses mondiales en énergie devraient dépasser 1500 milliards de dollars en 2025, avec une majorité orientée vers les renouvelables, les réseaux intelligents et le stockage.
- 🧠 Numérique : la consommation d’électricité des data centers pourrait plus que doubler d’ici 2030, portée par l’intelligence artificielle, le cloud et les objets connectés.
Le mix énergétique en France : situation actuelle et évolution prévue
📊 Composition du mix énergétique français en 2024
En 2024, la France dispose d’un mix énergétique très particulier en Europe, marqué par une part dominante de l’énergie nucléaire. Selon les données de RTE et du ministère de la Transition énergétique :
- Nucléaire : environ 64 % de la production d’électricité
- Énergies renouvelables : environ 28 %, dont :
💧 Hydraulique : 11,5 %
🌬️ Éolien : 9,9 %
☀️ Solaire : 4,3 %
🌱 Biomasse : 2,2 %
- Énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon) : environ 8 %
Sur l’ensemble de l’énergie primaire consommée (chauffage, transports, industrie...), le pétrole reste significatif avec près de 30 %, suivi du nucléaire (39 %), du gaz naturel (13 %), et des renouvelables (16 %). Le charbon reste marginal, à moins de 2 %.
Source : RTE, Ministère de la Transition énergétique (2024)
📈 Évolution prévue en 2025 et objectifs à long terme
En 2025, la France poursuivra sa trajectoire définie par la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC),
qui vise la neutralité carbone d’ici 2050. Les objectifs de cette transition incluent :
- La réduction progressive de l’usage des énergies fossiles, notamment dans les transports et le chauffage
- Le développement massif du solaire photovoltaïque et de l’éolien terrestre et offshore
- Le maintien d’un socle nucléaire stable pour garantir une électricité bas carbone et pilotable
- L’amélioration de l’efficacité énergétique dans tous les secteurs
🇪🇺 Spécificités françaises : un mix unique en Europe
La France se distingue par plusieurs caractéristiques majeures de son mix énergétique :
- Un des plus hauts taux de nucléaire au monde, garantissant une électricité très faiblement émettrice de CO₂
- Une part marginale du charbon, contrairement à l’Allemagne ou la Pologne
- Une dépendance modérée au gaz naturel, et en particulier une faible exposition au gaz russe,
grâce à la diversification de ses importations (Norvège, Algérie, GNL) - Un potentiel hydraulique élevé, lié à sa géographie
Ce modèle, bien que très décarboné, devra néanmoins évoluer pour faire face aux défis de long terme : adaptation au changement climatique, maîtrise de la demande, sécurité d’approvisionnement et acceptabilité sociale.
Mix énergétique par pays (2024)
Sources : EDF, Euronews, Planeta Formación, Wikipedia
🇩🇪 Mix énergétique en Allemagne : entre charbon et renouvelables
Le mix énergétique de l’Allemagne est en pleine transition. En 2024, le pays a atteint un record de 59 % d’électricité d’origine renouvelable, principalement grâce à l’éolien (28,5 %) et au solaire (14,9 %). L’Allemagne a abandonné complètement le nucléaire en 2023, ce qui la distingue fortement du mix énergétique français. En contrepartie, le pays s’appuie encore largement sur les énergies fossiles, notamment le charbon (21,3 %) et le gaz (15,6 %), ce qui complique ses efforts de décarbonation.
🇪🇸 Mix énergétique en Espagne : une montée en puissance des renouvelables
Le mix énergétique de l’Espagne connaît une transformation rapide. En 2024, plus de 56 % de l’électricité espagnole provenait des énergies renouvelables, dont 23 % d’éolien et 16,3 % de solaire. Le charbon est désormais presque absent du mix espagnol, tandis que la part du nucléaire reste stable autour de 19 %. L’Espagne affiche des ambitions climatiques fortes, visant 81 % d’électricité renouvelable d’ici 2030, bien au-delà de la moyenne européenne.
🌍 Autres pays européens à la loupe
- Italie : 19,03 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale en 2021. Pas de nucléaire.
- Belgique : 13,01 % d’énergies renouvelables. Mix encore dépendant du gaz et du nucléaire.
- Pays-Bas : 13 % de renouvelables. Fortes ambitions mais départ tardif dans la transition.
- Suède : 66,4 % d’électricité renouvelable en 2023, avec un mix basé sur l’hydroélectricité et le nucléaire. Le mix énergétique suédois est l’un des plus verts d’Europe.
🇪🇺 Focus sur l’Union européenne
Le mix énergétique européen est en transition. En 2023, la moyenne de l’UE-27 était de 24,6 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale, avec un objectif fixé à 42,5 % en 2030 selon la directive européenne 2024/1275. Ces objectifs s’inscrivent dans la stratégie climat de l’UE visant la neutralité carbone d’ici 2050, soutenue par des investissements massifs dans les infrastructures bas carbone et les énergies propres.
📊 Comparatif du mix énergétique par pays
Cette carte montre le mix énergétique de six pays européens : la France, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas et la Suède. Les couleurs correspondent à l’origine de l’énergie : rouge pour le nucléaire, vert pour les énergies renouvelables, et bleu foncé pour les énergies fossiles.

Voici un tableau synthétique permettant de comparer les grandes composantes du mix énergétique par pays en Europe en 2024, incluant la France, l'Allemagne, l’Espagne et d'autres voisins.
Pays | Nucléaire | Renouvelables | Fossiles |
---|---|---|---|
🇫🇷 France | 67,4 % | 27,6 % | 5,0 % |
🇩🇪 Allemagne | 0 % | 59 % | 41 % |
🇪🇸 Espagne | 20 % | 56 % | 24 % |
🇮🇹 Italie | 0 % | 36,8 % | 63,2 % |
🇧🇪 Belgique | 42,2 % | 32,8 % | 25,0 % |
🇳🇱 Pays-Bas | 3,0 % | 53,0 % | 44,0 % |
🇸🇪 Suède | 29,1 % | 69,0 % | 1,9 % |
Sources : RTE, CBS, Forum Nucléaire, Eurostat, AIE, Wikipedia, Reuters (2024)
🌍 Quels enjeux pour la transition énergétique en France et en Europe ?
Pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, l’Europe met en place un arsenal de mesures ambitieuses, à la fois réglementaires, économiques et technologiques. Le cadre européen fixe une direction commune, tout en laissant aux États membres une certaine flexibilité d’action.
🇪🇺 Objectifs européens : neutralité carbone, Green Deal et cadre réglementaire
La transition énergétique est l’un des piliers du Green Deal européen, la grande stratégie climatique de l’Union européenne. L’objectif central : parvenir à la neutralité carbone d’ici 2050, en réduisant drastiquement les émissions de gaz à effet de serre et en transformant en profondeur les systèmes énergétiques, industriels et de transport.
Pour atteindre cette ambition, plusieurs textes législatifs et outils économiques ont été mis en place.
🌱 RED III – Directive sur les énergies renouvelables (2023)
Première brique essentielle de cette transformation, la directive RED III fixe des objectifs ambitieux pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables dans tous les États membres.
- 42,5 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie d’ici 2030 (objectif contraignant).
- Objectif indicatif porté à 45 % par la Commission européenne.
La directive oblige les États membres à développer massivement le solaire, l’éolien, la biomasse durable, l’hydrogène vert et à accélérer les autorisations pour les projets ENR.
🚗 Réforme du secteur des transports : fin des moteurs thermiques
Un autre levier majeur concerne la décarbonation des transports, responsables d’environ un quart des émissions européennes de CO₂. L’UE a adopté une réforme profonde du secteur automobile.
- Interdiction de la vente de voitures neuves thermiques dès 2035.
- Montée en puissance des véhicules électriques et à hydrogène.
Ce changement aura un impact majeur sur la demande en électricité, métaux critiques et infrastructures de recharge à l’échelle européenne.
🏭 Extension du marché carbone : ETS 2
Pour internaliser les coûts climatiques dans les secteurs jusqu’ici peu régulés, l’Union européenne a décidé d’élargir son système de quotas d’émissions (ETS). Cette extension vise à encourager la sobriété et l'efficacité énergétique dans l’ensemble de la société.
Le nouveau système, appelé ETS 2, inclut désormais :
- Bâtiments résidentiels et tertiaires
- Transports routiers
- Petites entreprises hors industrie lourde
Un Fonds Social pour le Climat accompagnera les ménages modestes afin d’amortir les effets de cette tarification du carbone.
📋 Plans Nationaux Énergie-Climat (PNEC)
Si les règles sont communes, chaque pays conserve une certaine autonomie pour atteindre les objectifs fixés. Cette autonomie s’exerce à travers les Plans Nationaux Énergie-Climat (PNEC), outils de planification stratégique pour chaque État membre.
- Trajectoire de décarbonation nationale (ENR, efficacité, etc.).
- Révision tous les 5 ans avec validation par la Commission.
- Intégration des objectifs du Green Deal et de RED III dans la version 2024.
🧭 Une dynamique exigeante mais différenciée
Malgré cette coordination européenne, les situations nationales restent contrastées. L’UE laisse volontairement une certaine flexibilité pour permettre à chaque pays d’avancer à son rythme, en fonction de son histoire énergétique, de ses ressources et de ses capacités industrielles.
🇫🇷 Les défis spécifiques de la France
La France dispose d’un des mix électriques les plus bas carbone d’Europe, avec une forte dépendance au nucléaire. Mais cette particularité nationale entraîne des arbitrages complexes dans le cadre de la transition énergétique. Le pays doit composer avec des enjeux techniques, économiques et sociaux spécifiques, tout en respectant les objectifs européens et climatiques qu’il s’est fixés.
⚛️ Faut-il réduire la part du nucléaire ?
Avec plus de 60 % de l’électricité produite par le nucléaire en 2024, la France est une exception en Europe. Cette énergie pilotable et peu émettrice de CO₂ constitue un socle solide dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Mais cette forte dépendance pose la question de la diversification : doit-on réduire la part du nucléaire dans le mix, au profit des renouvelables, ou la maintenir voire l’augmenter ?
La stratégie actuelle ne tranche pas totalement : elle prévoit à la fois la prolongation des centrales existantes, la construction de nouveaux réacteurs (EPR2) et le développement des petits réacteurs modulaires (SMR) à l’horizon 2035-2040. Cette orientation vise à assurer une continuité bas carbone tout en préparant l’essor des renouvelables.

🌬️ Déploiement des énergies renouvelables : rattraper le retard
La France reste en retard sur ses objectifs de développement des énergies renouvelables, notamment en matière d’éolien terrestre et de solaire photovoltaïque. En cause : des procédures longues, des conflits d’usage, des oppositions locales, mais aussi un certain attentisme politique pendant plusieurs années.
Pour rattraper ce retard, plusieurs axes sont mis en avant :
- Éolien en mer : avec un fort potentiel inexploité, la France prévoit l’installation de 18 GW d’ici 2035, grâce à des parcs en Manche, Atlantique et Méditerranée.
- Autoconsommation solaire : facilitée par des mesures incitatives et l’essor des installations sur toitures résidentielles, agricoles et industrielles.
- Biomasse et géothermie : bien que plus marginales, ces sources sont encouragées pour la production de chaleur décarbonée.
L’objectif national est d’atteindre 40 % d’électricité renouvelable à l’horizon 2030, un objectif ambitieux qui nécessitera de tripler le rythme actuel d’installation.
🔌 Modernisation des réseaux : un enjeu systémique
L’intégration massive des énergies renouvelables (intermittentes et décentralisées) impose une transformation profonde des réseaux électriques français. Le système doit devenir plus flexible, intelligent et résilient.
Les priorités identifiées sont :
- Renforcement des réseaux de transport et de distribution : adaptation des lignes aux nouvelles zones de production (éolien offshore, solaire dans le Sud, etc.).
- Déploiement de solutions de stockage : batteries, stations de pompage-turbinage (STEP), et bientôt hydrogène vert, pour lisser les variations de production.
- Smart grids et pilotage de la demande : mise en œuvre de technologies numériques pour ajuster en temps réel la consommation à la production.
Ces évolutions nécessitent des investissements massifs et coordonnés, pilotés par RTE, Enedis et les collectivités locales, avec le soutien de l’État et de fonds européens.
💧 Hydrogène bas carbone : un pari industriel français
L’hydrogène est considéré comme un levier stratégique pour décarboner les usages qui ne peuvent pas être électrifiés directement (industrie, transport lourd, stockage d’énergie).
La France a lancé dès 2020 un plan national hydrogène doté de 9 milliards d’euros, complété par les fonds du plan France 2030. L’ambition est de produire un hydrogène « propre » à partir d’électricité bas carbone (renouvelable ou nucléaire) via l’électrolyse.
Les objectifs clés sont :
- Installer 6,5 GW d’électrolyseurs d’ici 2030.
- Créer plusieurs vallées de l’hydrogène dans les grands bassins industriels (Dunkerque, Fos-sur-Mer, vallée du Rhône).
- Utiliser l’hydrogène pour la production d’acier décarboné, la chimie, la mobilité lourde et les besoins de stockage longue durée.
👥 Rôle des consommateurs et des entreprises dans l’évolution du mix
La réussite de la transition énergétique ne dépend pas uniquement des grandes décisions politiques ou des technologies industrielles. Elle repose aussi, de manière croissante, sur l’implication active des citoyens, collectivités et entreprises dans la production, la gestion et la sobriété de l’énergie. En 2025, cette dynamique participative devient un levier stratégique à part entière.
🏠 Autoconsommation : vers une production décentralisée
L’autoconsommation énergétique consiste à produire et consommer sa propre électricité, généralement grâce à des panneaux solaires photovoltaïques installés sur des toitures (maisons, hangars, immeubles, bâtiments publics).
Cette pratique connaît un fort essor en France et en Europe, car elle permet :
- de réduire la facture énergétique,
- d’alléger la charge sur le réseau aux heures de forte demande,
- de renforcer l’indépendance énergétique locale.
📃 Contrats verts : l’engagement volontaire des entreprises
De plus en plus d’entreprises adoptent des Power Purchase Agreements (PPA), c’est-à-dire des contrats d’achat direct d’électricité renouvelable à long terme, généralement auprès de producteurs solaires ou éoliens.
Les avantages de ces contrats sont multiples :
- Une stabilité des prix sur plusieurs années,
- Une réduction de l’empreinte carbone des activités,
- Une image positive auprès des clients, partenaires et investisseurs.
Ces PPA permettent aussi de financer de nouveaux projets ENR en garantissant un débouché commercial, contribuant ainsi à l’accélération de la transition énergétique. De grands groupes comme L’Oréal, Renault ou SNCF Énergies sont déjà engagés dans cette voie.
🌿 Sobriété énergétique : changer les usages sans attendre la technologie
Souvent moins visible que les infrastructures ou les innovations, la sobriété énergétique n’en reste pas moins un levier fondamental. Elle consiste à réduire les consommations inutiles ou excessives d’énergie, sans dégrader le confort ou les services rendus.
Elle se traduit concrètement par :
- Une meilleure isolation thermique des bâtiments,
- Le développement de la mobilité douce (vélo, marche, transports en commun),
- L’utilisation d’équipements sobres (LED, électroménager A++, domotique...),
- Des gestes quotidiens simples mais efficaces (baisser le chauffage, éteindre les veilles, réduire la climatisation).
Les périodes de tension sur le réseau (comme en hiver) ont démontré que des baisses de consommation ciblées et volontaires peuvent éviter des coupures et réduire les émissions en temps réel.
🏛️ Informer, inciter, accompagner : le rôle clé des pouvoirs publics
Pour que ces transformations individuelles et collectives deviennent la norme, les institutions doivent jouer un rôle d’accompagnement et d’incitation. L’État, les collectivités et les acteurs publics interviennent à plusieurs niveaux :
- Information : campagnes nationales, outils pédagogiques (comme l’appli ÉcoWatt), diagnostics énergétiques gratuits, etc.
- Incitation : aides financières (MaPrimeRénov’, bonus écologique, subventions locales), tarifs de rachat pour l’autoconsommation, etc.
- Régulation : obligations de rénovation, normes d’efficacité énergétique, étiquetage environnemental, etc.
➡️ Une transition énergétique durable ne pourra réussir sans une adhésion citoyenne large et un rôle actif de chacun dans le pilotage et la réduction de la consommation d’énergie.
Sources : Commission européenne, RTE, ADEME, Ministère de la Transition énergétique (2024)
FAQ
Quelle est la différence entre le mix énergétique et le mix électrique ?
La différence entre le mix énergétique et le mix électrique tient à leur périmètre : le mix énergétique couvre toutes les sources d’énergie utilisées (pétrole, gaz, nucléaire, etc.), tandis que le mix électrique se limite à celles qui produisent de l’électricité.
Pourquoi l’électricité n’apparaît-elle pas toujours dans le mix énergétique ?
L’électricité n’apparaît pas toujours dans le mix énergétique car ce n’est pas une énergie primaire, mais un vecteur produit à partir d’autres sources comme le nucléaire ou l’éolien.
Quel est le mix énergétique actuel de la France en 2025 ?
En 2025, le mix énergétique de la France repose principalement sur le nucléaire, suivi des renouvelables et des énergies fossiles. Le charbon y est très marginal.
Quel pays européen a le mix énergétique le plus vert ?
Le pays européen au mix énergétique le plus vert est la Suède, grâce à une forte part de renouvelables (hydraulique, biomasse) et une très faible utilisation des fossiles.
Comment évolue le mix énergétique en Europe d’ici 2025 ?
D’ici 2025, le mix énergétique européen évolue vers plus de renouvelables et moins de charbon et de gaz, dans le cadre des objectifs climatiques du Green Deal européen.
Mis à jour le 23 Juin, 2025
Rédacteur expert des sujets liés à l’énergie
François Leclerc a intégré papernest, en 2022, en tant que rédacteur spécialisé dans le domaine de l’énergie. Il propose ainsi des contenus portant sur les innovations technologiques, les économies d’énergie et les énergies renouvelables. Il s'attache à tenir informés les lecteurs des dernières tendances et évolutions dans le secteur énergétique.
François Leclerc a intégré papernest, en 2022, en tant que rédacteur spécialisé dans le domaine de l’énergie. Il propose ainsi des contenus portant sur les innovations technologiques, les économies d’énergie et les énergies renouvelables. Il s'attache à tenir informés les lecteurs des dernières tendances et évolutions dans le secteur énergétique.
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