Quelle est la différence entre la consommation énergétique primaire et la consommation finale ?
La consommation énergétique d’un logement correspond à l’énergie utilisée pour répondre aux besoins quotidiens : chauffage, eau chaude sanitaire, cuisson, électroménager, éclairage, etc. Elle s’exprime en kilowattheures (kWh) par an, et permet d’évaluer la performance énergétique d’une maison ou d’un appartement.
⚠️ Attention
Il ne faut pas confondre énergie primaire et consommation finale, car elles mesurent deux choses bien différentes.
Qu'est-ce que la consommation d'énergie primaire ?
La consommation d’énergie primaire correspond à toute l’énergie utilisée depuis la source, y compris celle perdue lors de la production et du transport, avant d’arriver jusqu’au logement. Elle inclut non seulement l’énergie effectivement utilisée dans le logement, mais aussi :
- Les pertes liées à la transformation de l’énergie (par exemple, dans une centrale électrique),
- Les pertes lors du transport et de la distribution,
- La consommation des producteurs d’énergie eux-mêmes (centrales, raffineries, etc.).
Elle permet d’avoir une vue d’ensemble sur la quantité totale d’énergie exploitée pour satisfaire les besoins de tous les acteurs économiques, y compris ceux du secteur énergétique.
Qu'est-ce que la consommation d'énergie finale ?
La consommation d’énergie finale correspond, elle, à l’énergie effectivement livrée et utilisée par les consommateurs finaux : ménages, entreprises, agriculture, transports… Dans le cas d’un logement, c’est l’énergie que vous voyez apparaître sur votre facture : kilowattheures d’électricité, de gaz ou de fioul consommés réellement chez vous.
Pourquoi cette distinction est-elle importante ?
Dans un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), on exprime souvent la consommation d’un logement en énergie primaire, ce qui permet de mieux évaluer son impact environnemental et son efficacité énergétique globale.
Mais pour estimer sa facture ou faire une simulation de consommation, c’est la consommation finale qui compte.
Un logement peut avoir une consommation finale faible (grâce à des équipements performants) mais une consommation primaire élevée si l’énergie utilisée est très transformée (comme l’électricité issue du nucléaire ou du charbon).
Pour évaluer la performance énergétique d’un logement, on se base sur des indicateurs normalisés comme ceux du DPE, qui attribue une classe de consommation énergétique, ainsi que sur des calculs précis exprimés en kWh/m²/an. Voici comment se mesure concrètement la consommation énergétique.
Quel est le rôle du DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) ?
Le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) est un document obligatoire pour la vente ou la location d’un logement. Il sert à évaluer la consommation énergétique du bien et son impact en émissions de gaz à effet de serre.
Il fournit une estimation de la consommation annuelle d’énergie en kWh/m², exprimée en énergie primaire, ainsi qu'une classification de A à G sur deux étiquettes :
- Étiquette énergie (consommation énergétique du logement)
- Étiquette climat (émissions de CO₂)
Découvrez en quelques instants la classe DPE estimée de votre logement grâce au simulateur ci-dessous.
Quelles sont les classes de consommation énergétique (de A à G) ?
| Les différentes classes énergétiques |
|---|
| Classe Énergétique | Consommation d’énergie primaire (kWh/m²/an) | Émissions de GES (kgCO₂/m²/an) | Niveau d’efficacité |
| A | ≤ 50 | ≤ 5 | Très performant |
| B | 51 – 90 | 6 – 10 | Performant |
| C | 91 – 150 | 11 – 20 | Moyennement performant |
| D | 151 – 230 | 21 – 35 | Peu performant |
| E | 231 – 330 | 36 – 55 | Mauvais |
| F | 331 – 450 | 56 – 80 | Très mauvais |
| G | > 450 | > 80 | Passoire thermique |
Un logement classé F ou G est considéré comme très énergivore et peut être concerné par des restrictions de location dans le cadre de la loi Climat et Résilience.
Qu’est-ce qu’un logement à consommation énergétique excessive ?
On parle de logement à consommation énergétique excessive (ou passoire thermique) lorsque sa classe DPE est F ou G. Ces logements :
- consomment beaucoup d’énergie pour se chauffer ou se rafraîchir,
- sont souvent mal isolés,
- peuvent engendrer des factures très élevées.
Des mesures législatives prévoient l’interdiction progressive de leur mise en location, afin d’inciter à la rénovation énergétique.
Comment calculer la consommation énergétique ?
La consommation énergétique d’un logement se mesure en kWh/m²/an. Cette unité permet d’évaluer la performance énergétique en fonction de la surface habitable, facilitant ainsi les comparaisons entre différents logements.
Le calcul tient compte de plusieurs critères : la surface chauffée, le type d’énergie utilisée, les équipements (chauffage, eau chaude, ventilation), ainsi que l’isolation et les pertes thermiques.
Pour réaliser ce calcul, il existe des outils en ligne et simulateurs sur les sites des fournisseurs qui aident à estimer la consommation énergétique à partir de données simples, comme la localisation et les caractéristiques du logement.
Quels sont les postes de consommation énergétique dans un logement ?
Dans un logement, plusieurs postes contribuent à la consommation énergétique globale. Les principaux sont :
- Le chauffage : électrique, gaz, pompe à chaleur, bois… C’est souvent le poste le plus énergivore.
- L’eau chaude sanitaire : chauffe-eau électrique, thermodynamique, solaire, etc.
- L’électroménager : réfrigérateur, lave-linge, lave-vaisselle, four, etc.
- L’éclairage et le numérique : ampoules, ordinateurs, box internet, télévision, etc.
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Réduire sa consommation énergétique permet non seulement de faire des économies d’énergie, mais aussi de limiter son impact environnemental. Entre gestes simples du quotidien et travaux de rénovation, plusieurs leviers sont à votre portée pour améliorer la performance de votre logement.
Quelles sont les solutions immédiates pour faire des économies d’énergie ?
Réduire sa consommation énergétique ne passe pas forcément par de gros travaux. De nombreuses économies d’énergie peuvent être réalisées grâce à des gestes simples et des choix d’équipements adaptés. Voici une liste de gestes à adopter pour faire des économies d'énergie.
- Les petits gestes du quotidien : éteindre les appareils en veille, baisser le chauffage de 1 °C, couvrir les casseroles en cuisson, etc.
- Les appareils basse consommation : privilégier les équipements portant l’étiquette A+++ ou affichant une faible consommation énergétique. Même si les appareils classés A ou B sont souvent plus chers à l’achat, ils s’avèrent plus rentables sur le long terme grâce à leur faible consommation d’énergie, ce qui permet de réduire significativement la facture d’électricité.
- L’étiquette énergétique : comparer les performances des appareils électroménagers avant l'achat contribue à faire des économies d'énergie.
Quels travaux et aides permettent de réduire durablement sa consommation énergétique ?
Dans un logement mal isolé ou mal équipé, la consommation énergétique peut vite grimper. C’est particulièrement vrai pour les habitations classées F ou G au DPE, souvent qualifiées de passoires thermiques. Dans ce cas, pour réduire durablement sa facture d’énergie, il devient souvent indispensable de réaliser certains travaux de rénovation et de mobiliser les aides disponibles.
Les travaux prioritaires pour améliorer la performance énergétique
- Isolation thermique : renforcer l’isolation des combles, murs, planchers bas et fenêtres. C'est l’un des leviers les plus efficaces pour réduire les pertes de chaleur en hiver (et limiter la surchauffe en été).
- Ventilation : installer une VMC (ventilation mécanique contrôlée), notamment une VMC double flux, permet d’assainir l’air intérieur tout en limitant les déperditions de chaleur.
- Remplacement du système de chauffage : passer à un chauffage plus performant et moins énergivore (pompe à chaleur, chaudière à condensation, poêle à granulés) peut faire baisser la consommation énergétique jusqu’à 60 %.
- Installation de panneaux solaires : produire sa propre électricité ou eau chaude sanitaire grâce au photovoltaïque ou au thermique est une solution écologique et rentable sur le long terme.
- Audit énergétique : il est recommandé avant d’entamer des travaux. Il permet d’identifier les postes les plus énergivores et de prioriser les actions à mener.
Les aides financières pour vos travaux de rénovation
Plusieurs dispositifs publics et privés peuvent financer une partie des travaux de rénovation énergétique :
MaPrimeRénov’
Il s’agit de l’aide phare de l’État pour la rénovation énergétique. Elle est accessible à tous les ménages, mais son montant varie selon les revenus et la nature des travaux. MaPrimeRénov’ peut couvrir l’isolation, le changement de chauffage, l’audit énergétique ou encore l’installation d’équipements solaires. Elle est cumulable avec d’autres aides.
Le chèque énergie
Destiné aux foyers modestes, ce chèque permet de régler une partie des factures d’énergie ou de financer des travaux de rénovation. Il est attribué automatiquement une fois par an, sans démarche à effectuer. Son montant peut aller jusqu’à 277 €.
Les aides à l’installation de panneaux solaires
L’État soutient l’installation de panneaux photovoltaïques ou solaires thermiques à travers :
- La prime à l’autoconsommation (pour le photovoltaïque en autoconsommation avec vente du surplus).
- Le tarif d’achat garanti du surplus ou de la totalité de l’électricité produite.
- Une TVA réduite à 10 % ou 5,5 % selon les cas.
Les certificats d’économies d’énergie (CEE)
Les fournisseurs d’énergie proposent des primes CEE (appelées aussi "primes énergie") pour financer une partie des travaux, notamment l’isolation ou le remplacement de chauffage. Ces aides sont accessibles à tous et peuvent être cumulées avec MaPrimeRénov’.
Les aides locales et les prêts à taux réduit
De nombreuses régions, départements ou intercommunalités proposent des subventions supplémentaires. Il est aussi possible de souscrire un éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) pouvant aller jusqu’à 50 000 € pour financer les rénovations.
Faut-il changer de fournisseur pour faire baisser sa facture d’énergie ?
Changer de fournisseur peut vous permettre de faire des économies immédiates, surtout si vous comparez les offres selon votre profil de consommation. Pour savoir s'il peut être pertient de changer de fournisseur ou non, vous pouvez :
- Comparer les prix du kWh : le prix de l’énergie varie selon les fournisseurs. Il est important de comparer à la fois le prix du kWh et celui de l’abonnement.
- Choisir entre prix indexés ou fixes : les offres à prix indexé suivent les évolutions du marché, tandis que les offres à prix fixe permettent de se prémunir contre les hausses.
- Opter pour des offres vertes ou en heures creuses : les offres d’électricité verte soutiennent la transition énergétique. Le tarif Heures Pleines / Heures Creuses est quant à lui rentable si vous réalisez au moins 30 % de votre consommation d’électricité durant les heures creuses, souvent situées entre 22h et 6h. C’est idéal pour les foyers utilisant des appareils programmables (lave-linge, chauffe-eau, etc.) la nuit par exemple.
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