Le chauffe-eau électrique face à ses concurrents

Si votre système de chauffage ne vous permet pas de produire de l’eau chaude sanitaire (ECS), il est indispensable de disposer d’un équipement dédié à cet effet. Il s’agit généralement d’un chauffe-eau, aussi nommé cumulus, ou ballon d’eau chaude, qui peut fonctionner de diverses manières. Si vous êtes dans le cadre d’une rénovation ou d’une construction, il faudra sans doute choisir l’équipement que vous souhaitez installer. La grande majorité des particuliers utilisaient jusqu’à très peu le traditionnel chauffe-eau électrique, pourtant les tendances changent, notamment en raison d’aides financières très ciblées proposées par l’état. Le chauffe-eau électrique dispose-t-il donc d’avantages par rapport aux nouveaux modèles ?

Comment fonctionne un chauffe-eau électrique ?

Le prix d’un chauffe-eau électrique est très bas et son installation très rapide en raison d’un fonctionnement très simple. L’appareil est composé d’un réservoir d’eau dans lequel est plongée une résistance. La résistance, fonctionnant à l’électricité, permet de chauffer l’eau et de la maintenir à la température souhaitée.

On retrouve 2 types de résistances :

1. La résistance blindée : Ce système est le moins cher, car la résistance est directement plongée au contact de l’eau. L’inconvénient principal est l’espérance de vie relativement faible de la résistance qui se couvre de calcaire. Au fil des années et de l’épaisseur de calcaire, la consommation électrique augmente et la résistance s’érode inexorablement.
2. La résistance stéatite : Ici la résistance est enfermée dans un fourreau en pierre stéatite qui possède d’excellentes propriétés thermiques. La résistance ne se couvre pas de calcaire et dispose ainsi d’une meilleure durabilité.

Dans les deux cas, il faut réaliser un entretien régulier, car même les modèles stéatite sont sensibles au calcaire et affichent une consommation électrique en hausse au bout de quelques années.

Quelles sont les limites d’un chauffe-eau électrique ?

Le ballon d’eau chaude traditionnel pose la question de la consommation électrique. Il y a 20 ou 30 ans, ce problème n’en était pas un, en raison de coûts au kWh très raisonnable. De nos jours l’augmentation des prix peut conduire à envisager des produits moins énergivores, rentabilisés plus rapidement.

D’autre part, le chauffe-eau électrique n’est pas un produit exemplaire dans le cadre actuel de la transition énergétique. Chauffer l’eau et la maintenir à température uniquement à l’aide d’électricité ne permet pas des rendements élevés. Même si de nos jours l’isolation des réservoirs, qui peuvent aller de 60l à plus de 250l, est très performante, elle ne peut pas réduire totalement l’utilisation de l’électricité.

C’est pour cette raison que les pouvoirs publics ont pris la décision, lourde d’implications, de ne plus subventionner les chauffe-eau électriques. 

Quelles aides pour un chauffe-eau ?

En 2020 les aides principales relatives à l’installation d’un cumulus sont Ma prime Rénov’ de l’ANAH et le CITE 2020. Au 1er janvier 2021, seule Ma prime Rénov’ subsistera, à l’attention des foyers modestes et intermédiaires.

Ces subventions ne concernent cependant pas tous les types de chauffe-eau. Pour pouvoir y prétendre, il faudra vous orienter vers un chauffe-eau thermodynamique ou un chauffe-eau solaire, car les chauffe-eau électriques ne sont pas concernés.

Ma Prime Rénov’ pourra vous faire bénéficier de :

• 800€ (foyers modestes) pour un équipement thermodynamique.
• 1 200€ (foyers très modestes) pour un équipement thermodynamique.
• 3 000€ (foyers modestes) pour un équipement solaire.
• 4 000€ (foyers très modestes) pour un équipement solaire. 

Le CITE 2020, quant à lui, vous fera profiter de 400€ pour les chauffe-eau thermodynamiques et de 2 000€ pour les installations ECS solaires.

Choisir une alternative à un chauffe-eau électrique

Il semble tout indiqué que le traditionnel cumulus électrique sera, dans les années qui viennent, cantonné aux budgets très limités ou aux maisons secondaires. Les équipements plus modernes sont en effet bien moins énergivores et bien plus avantageux.

Le chauffe-eau thermodynamique reprend le même format que le cumulus mais n’utilise une résistance qu’en cas de force majeure. En temps normal cet appareil fonctionne grâce à une pompe à chaleur. Son rendement est ainsi excellent, produisant 3 ou 4 fois plus d’énergie que ce qu’il n’en consomme. Son coût est en revanche plus élevé et son installation plus compliquée. Pourtant, si l’on tient compte des aides et de l’économie d’énergie, sa rentabilité est équivalente ou même meilleure que celle d’un ballon traditionnel.

Le chauffe-eau solaire est le plus onéreux et le plus difficile à installer. Il nécessite la pose d’un système solaire thermique sur la toiture, censé capter l’énergie du soleil et réchauffer l’eau sanitaire. Si cet appareil est relativement onéreux, il est le seul à proposer un fonctionnement autonome idéal en résidence principale ou en maison de vacances.