La crise sanitaire due au Coronavirus et à la Covid-19 n’a pas eu le même impact sur tous les secteurs d’activité pour l’année 2020. Certains en ont été considérablement affaiblis tandis que d’autres en sont sortis franchement gagnants. Examinons cet impact dans les grandes lignes.

LES GAGNANTS

Internet 

Les géants de l’internet sont bien sûr les grands gagnants de cette crise sanitaire puisque, confinement et « distanciation sociale » obligent, les consommateurs n’avaient d’autre choix que de se tourner vers leurs écrans pour effectuer des achats, se distraire ou maintenir le contact avec leurs proches. Certains ont donc vu leur taux de fréquentation exploser, mais attention, ceci n’est pas vrai pour tous les acteurs du web. Les sites financiers ont stagné, ce qui semble logique, tandis que d’autres moins chanceux, tels que les sites de voyage, ont vu leur activité s’effondrer.

La grande distribution 

La grande distribution est également une grande gagnante, avec une hausse de 8,5 % de ses recettes et de 18,4 % du bénéfice net. Cet excellent résultat est surtout dû à l’activité alimentaire puisque, la restauration traditionnelle étant stoppée, les consommateurs n’avaient d’autre choix que de faire leurs courses et de se préparer leurs repas eux-mêmes. De plus, avec leur système de livraison à domicile et d’enlèvement aux portes du magasin (drive) la grande distribution permettait aux consommateurs prudents de mieux respecter le confinement. Les ventes en ligne à elles seules ont explosé de 115%. Bien sûr, les experts prévoient un recul de l’activité au fur et à mesure que la pandémie régressera.

L’électronique 

Le secteur électronique  a profité de l’accélération du numérique à l’échelle planétaire, en raison du télétravail et de l’enseignement à distance. Les ventes d’ordinateurs à usage personnel ont augmenté, avec un chiffre d’affaires en hausse de 5,4 % et un bénéfice accru de 16,9 %. En revanche, les demandes d’équipement de bureau pour les entreprises ont reculé, ce qui semble logique. Pour 2021, le secteur s’attend à une nouvelle hausse de son activité due principalement à la 5G, laquelle devrait accroître la demande de téléphones portables.

Le secteur pharmaceutique 

Le secteur (Johnson & Johnson, Roche, Bayer…) a vu son chiffre d’affaire progresser de 3 %, avec un bond au premier trimestre, un recul au deuxième, puis de nouvelles progressions au troisième et quatrième, en phase avec l’évolution de la pandémie. Le bénéfice a affiché une hausse modeste de 1,4 %. Si l’activité de ce secteur a souffert du report d’examens médicaux et d’interventions chirurgicales, elle a été confortée par la vente explosive de traitements et de tests pour la Covid, sans oublier, bien sûr, la vente de calmant et d’antidépresseurs liés au confinement.  Les vaccins ne boosteront le secteur qu’en 2021.

LES PERDANTS

Le secteur pétrolier 

Le secteur pétrolier est incontestablement le grand perdant de cette crise sanitaire : il a vu son chiffre d’affaire chuter de 32,9 % et ses bénéfices de 84,6 % en raison de l’effondrement des cours du pétrole. La demande d’hydrocarbures a diminué de 9 % en 2020, « la pire chute de l’histoire » estiment les experts. Pour 2021, les résultats devraient légèrement s’améliorer mais il ne faut pas s’attendre à un bond spectaculaire.

Les transports 

Bien entendu, 2020 aura été également une année catastrophique pour l’industrie du transport. Les fabricants automobiles (Fiat, Chrysler, PSA, Volkswagen…) ont vu leurs ventes chuter de 12,1 % et leurs marges bénéficiaires de 41,5 %. Seules les ventes de véhicules électriques et hybrides sont demeurées constantes. En ce qui concerne les avionneurs (Boeing, Airbus), ceux-ci ont surtout souffert de la mise en sommeil du tourisme .Leurs recettes ont chuté de 26,8 %.

La mode 

Pour l’industrie de la mode aussi (LVMH, Adidas…), 2020 a  été très difficile, non seulement en raison de la fermeture de nombreux points de vente mais aussi à cause de l’arrêt brutal du tourisme. La chute de son chiffre d’affaire a été de -17,3 %, que n’a pas compensée une augmentation de 50 % des ventes sur internet. Les bénéfices ont plongé de -47,9 %. Après une embellie au quatrième trimestre, le secteur devrait croître d’environ 14 % en 2021, tiré par le luxe et la Chine. En Europe, il faudra cependant attendre 2023 avant de renouer avec les ventes d’avant la pandémie.

Et les autres…

Bien sûr cette analyse succincte ne doit pas faire oublier le monde du spectacle qui s’est retrouvé cruellement à l’arrêt (même si les abonnements aux chaînes payantes ont quelque peu augmenté), le monde de la restauration, lui aussi sommé de fermer, et l’univers des travailleuses du sexe trop souvent mis à l’écart de la vie économique…




















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